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Un serviteur qui ne tombe pas dans les pièges

Publié le 20/07/2016 à 22:52 par ichthus Tags : livre moi homme travail mort dieu nuit message
Un serviteur  qui ne tombe pas dans les pièges

 

Néhémie a un emploi prestigieux : il est échanson du grand monarque perse Artaxerxès. Il vit donc au palais royal de Suse (en Iran actuel), au 5e siècle avant notre ère. Mais il se souvient de ses origines : comme le prophète Daniel un siècle avant lui, il fait partie de ce peuple juif qui a été déporté hors de son territoire. Dieu l’appelle et lui confie une mission : rebâtir la muraille de Jérusalem, faire revivre la ville. Ce projet suscite l’opposition des gouverneurs déjà installés dans la région ; mais Néhémie part avec le soutien appuyé du roi, il a même le rang de gouverneur (Néhémie 5.14). Cela empêche ses ennemis de l’attaquer frontalement, avec des moyens militaires. Alors ils utilisent la ruse sous toutes ses formes ; ils cherchent à créer des tensions, des peurs, des obstacles pour que le projet s’effondre tout seul. Dans le chapitre 6, ils cherchent à se débarrasser de Néhémie, ce serviteur de Dieu trop fidèle ; si on élimine ou discrédite la “locomotive”, tout le train va s’arrêter ! Les ennemis de Néhémie lui tendent quatre pièges, ils mettent dans chacun un appât : un mensonge subtil ! Avant de continuer, lisez attentivement Néhémie ch. 6. 1.

 

La fausse invitation au dialogue (v.1-3)

Les ennemis : “Viens et ayons ensemble une entrevue” (v.2). En fait ils ne cherchent pas une discussion constructive en vue d’une réconciliation. Au contraire, ils cherchent un prétexte pour éloigner Néhémie de Jérusalem, en vue de lui faire du mal sans attirer l’attention.

Le piège : faire sortir Néhémie de sa zone de protection ; l’isoler de ses collaborateurs, le rendre vulnérable ; le distraire de son travail, lui faire perdre du temps ; utiliser contre lui son esprit d’écoute et de dialogue, le pousser à l’orgueil (c’est bien toi le seul chef).

Le mensonge : “tu dois accepter toute demande de dialogue”.

Réponse de Néhémie : “Je leur envoyai des messagers avec cette réponse : « J’ai un grand ouvrage à exécuter, et je ne puis descendre ; le travail serait interrompu » (v.3). Il comprend le vrai but de l’invitation, mais il ne répond pas par du mépris, encore moins par des accusations. Il envoie des messagers qui transmettent son refus courtois, clair et argumenté : sa priorité est le service pour Dieu, son appel est à Jérusalem, il y a urgence pour terminer la muraille.

Cette attitude est décrite par Paul : “Fondés et fermes, ne vous laissant pas détourner de l’espérance de l’évangile” (Colossiens 1.23).

Remarque : un vrai dialogue est possible seulement si les deux parties sont d’accord pour dialoguer. C’est inutile et même parfois dangereux d’essayer de dialoguer avec des personnes mal intentionnées, manipulatrices ou perverses.

 

2. Le harcèlement (v.4)

Les ennemis : “Ils m’adressèrent quatre fois la même demande” (v.4). Malgré le refus de Néhémie, les ennemis ne renoncent pas ; au contraire, ils insistent, ils mettent la pression. Ils espèrent amener Néhémie à craindre de les irriter et à se sentir coupable des conséquences éventuelles de leur colère, ou bien à croire à leur sincérité et à se sentir coupable de mépris. Ils le harcèlent pour le troubler et le faire douter de sa décision. Il finira bien par céder !

Le piège : amener Néhémie à fléchir par le harcèlement, la pression, la culpabilisation, la fatigue.

Le mensonge : “ta fermeté, c’est en fait de l’obstination, de l’insensibilité, de l’intransigeance, de l’égoïsme, du mépris, du manque d’ouverture”.

Réponse de Néhémie : “Je leur fis la même réponse” (v.4). Néhémie ne se laisse pas impressionner, il reste poli, prend chaque fois le temps de répondre mais reste ferme sur sa décision. Il ne rediscute pas, ne cherche pas de nouveaux arguments, il ne perd pas de temps avec des gens qui ne veulent rien entendre. Il aurait pu dire :

“Fortifié en toute force, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et constance, avec joie” (Colossiens 1.11). David a la même attitude envers son frère aîné Eliab : lorsque celui-ci l’accuse injustement et violemment, David ne perd pas son temps à essayer de discuter avec lui, bloqué dans sa colère ; c’est le moment de s’occuper de Goliath, pas d’Eliab :

“Eliab, son frère aîné, fut enflammé de colère contre David. « Je connais ton orgueil et la malice de ton cœur. C’est pour voir la bataille que tu es descendu ». David répondit : « Qu’ai-je donc fait ? ne puis-je pas parler ainsi ? » Et il se détourna de lui” (1 Samuel 17.28-30).

Remarque : la fermeté ressemble à l’inflexibilité. Mais la fermeté est fondée sur une conviction forte et juste ; l’inflexibilité est fondée sur l’orgueil et l’égoïsme. Ne craignons pas d’être et rester ferme, quand c’est nécessaire pour la justice et la vérité !

 

3. La rumeur calomnieuse (v.5-9)

Les ennemis : “Sanballat m’envoya ce message une cinquième fois par son serviteur, qui tenait à la main une lettre ouverte” (v.5). Les ennemis répandent une rumeur : Néhémie prépare une révolte (= il se rebelle contre le roi) et il corrompt des prophètes (= il se rebelle contre Dieu). Ils ont eux-mêmes écrit la lettre, ils inventent des accusations graves contre Néhémie et lui proposent de les rencontrer pour y faire face ensemble. Quels hypocrites !

Le piège : l’effrayer et détruire sa crédibilité par la calomnie ; le paralyser dans son travail.

Le mensonge : “tu dois d’abord protéger ta sécurité et ta réputation si tu veux continuer ton service”. Réponse de Néhémie : “Je fis répondre à Sanballat : « Ce que tu dis là n’est pas ; c’est toi qui l’inventes ! » Tous ces gens voulaient nous effrayer, et ils se disaient : « Ils perdront courage, et l’œuvre ne se fera pas ». Maintenant, ô Dieu, fortifie-moi !” (v.8-9).

Cette accusation de haute trahison est très grave : le roi va se retourner contre Néhémie. Mais celui-ci réagit sans panique, ni colère, ni haine. Il répond au mensonge par la vérité ; il n’accuse pas à son tour ses ennemis de nuire à un projet approuvé par le roi ; son vrai soutien n’est pas le roi mais Dieu ; il tourne leur menace en prière : Ils perdront courage / Ô Dieu, fortifie-moi !

Il applique les conseils de Paul :

“Renonçant au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain” (Éphésiens 4.25). “Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, faites connaître vos besoins à Dieu” (Philippiens 4.6).

Remarque : celui qui m’accuse injustement a souvent pour but de me déstabiliser, de me pousser à une réaction excessive qui va me discréditer. Si je réagis sous le coup d’une grande colère, il a réussi !

 

4. L’incitation à la faute (v.10-14)

Les ennemis soudoient un prophète ; celui-ci fait alors passer un message “protecteur” à Néhémie : “Rencontrons-nous dans la maison de Dieu, à l’intérieur du temple, et fermons les portes du temple, car ils vont venir pour te tuer, et c’est de nuit qu’ils vont venir pour te tuer” (v.10).

De plus en plus fort ! Le lanceur d’alerte se présente comme un prophète, le message est bienveillant, la menace paraît maximale, imminente et imparable ; la maison de Dieu semble bien être la protection plus sûre et la plus adaptée pour un serviteur fidèle. Mais non, Dieu a dit que celui qui n’est pas sacrificateur ou lévite ne peut pas pénétrer à l’intérieur de la maison de Dieu (Nombres 1.51). Néhémie serait alors passible de mort !

Le piège : provoquer la panique, susciter une réaction précipitée, pousser à la faute grave.

Le mensonge : “vu l’urgence, tu peux désobéir à Dieu”.La réaction de Néhémie est en trois points :

“Quel homme tel que moi pourrait entrer dans le temple et vivre ? Je n’entrerai point. je reconnus que ce n’était pas Dieu qui l’envoyait ; souviens-toi, Ô Dieu, de Tobija et de Sanballat et de leurs œuvres... ” (v.11-14).

 

Conclusion

L’ennemi est rusé, il sait nous préparer des pièges avec des appâts bien adaptés à notre situation, à notre logique et à nos émotions. Dans sa dernière réponse, Néhémie nous livre son triple secret pour ne pas tomber dans ces pièges :

- la connaissance de la Parole de Dieu : pour connaître la volonté de Dieu,

- le discernement spirituel : pour distinguer ce qui vient de Dieu / des hommes,

- la prière : pour remettre le poids de ses soucis et de ses ennemis à Dieu.

Jean Lacombe